Société des Américanistes

Eduardo Kohn

An anthropophagic anthropology: towards a psychedelic science

My personal experiences with psychedelic substances in my ethnographic work among the Runa and Sapara communities of the Ecuadorian Amazon have led me to broaden the concept of “psychedelic” to encompass the processes that give rise to the “world-called-forest” (sacha in Kichwa, naku in Sapara). In this talk, I will try to explain, first, what it means to say that the “world-called-forest” is psychedelic; second, how anthropology is a psychedelic science; and, finally, how a psychedelic science can serve as a guide for dealing with the global ecological crisis that threatens the “world-called-forest” of which we are part.

The conference will be given in Spanish

For your information, the next session will be held on June 17 and we will be pleased to receive Anthony K. Webster (University of Texas, Austin).

Pablo F. Sendón

(CONICET-Argentina)

The Massif of Ausangate as a Field of Ethnological Research

The Southeastern part of the region of Cuzco (Peru) lies at the foot of the massive mountain range of the Ausangate, exceeding 5000 meters above sea level, which separates the Amazonian basin to the North from the Andean valleys to the South. Owing to the severe ecological conditions of habitat at these high altitudes, the exposure to strong winds, the extreme seasons, and the poverty of the soil, it would appear, at first glance, that any form of human endeavour should be doomed. Nonetheless, all of this region, including its most distant corners that are adjacent to eternal snow, is inhabited by an indigenous Quechua-speaking population whose productive activities, patterns of social organisation, symbolic conceptions and ritual practices, indicates that they constitute a unity that lends itself to be treated as a field of ethnological research. This lecture proposes a definition based on specific ethnographic data collected in Marcapata, the Easternmost district of this part of the Peruvian Andes, a territory that once extended to the entrance of inhospitable lands of the Amazonian Antisuyo.

The conference will be given in Spanish

Dear members, we are pleased to invite you to the General Assembly of the Société des Américanistes, which will take place on Wednesday, December 9, 2020 at 6:00 p.m. (Paris time).

The Assembly will be followed by the announcement of the results of the Publication Prize, awarded for the first time this year, and a presentation of their work by the laureates.

Due to the health situation, this meeting will take place by videoconference, which will allow us to meet despite the distances and oceans. We will send you the connection link the day before the meeting.

Agenda of the General Assembly:

•             Approval of the moral report and the financial report 2019

In case of unavailability, please send us an e-mail with your proxy (with delegation of your power of attorney to one of the members of the Society)

Official announcement of the results of the Publication Prize by Philippe Descola, President of the Society, followed by a 15-minute speech by each of the laureates.

•             Patricia Horcajada Campos : Mayan art in miniatura: las figurillas ceramicas de La Blanca

•             María Agustina Morando : Ñande ñee jekove: lengua y praxis social entre los chanés del noroeste argentino

Cher(e) membre de la société des américanistes,

La prochaine conférence de la Société des Américanistes, organisée en collaboration avec le musée du quai Branly, aura lieu le jeudi 29 octobre 2020, à 16h30-18h30 (merci de bien prendre note de l’horaire), dans la salle de cinéma du musée : Projection et discussion du film Ex pajé (Ex-chaman) Réalisé en 2018 par Luiz Bolognesi

Présenté et discuté par

Cédric Yvinec

Chargé de recherche au laboratoire Mondes Américains (UMR 8168-EHESS)

« Nous n’avons pas de chaman, mais un ancien chaman. »

Depuis leur premier contact « officiel » avec l’Etat brésilien en 1969, les Paiter Suruí, population autochtone vivant dans le bassin amazonien, ont vécu de profonds changements sociaux. Les missionnaires, les smartphones, le gaz et l’électricité, les médicaments, les armes et les médias sociaux font désormais partie leur quotidien. Au milieu de ce nouveau monde, un ex-chaman essaie de trouver une place au sein de sa communauté. Contraint dans le passé de devenir chrétien, il lutte pour guérir les personnes souffrantes de son village, en même temps qu’il fait face à la colère des esprits de la forêt, contrariés d’avoir été abandonnés.

En raison du contexte sanitaire actuel, l’accès à la salle de cinéma sera limité à 45 personnes. Nous reviendrons vers vous rapidement afin de vous tenir informés de la possible mise en place d’une liste de pré-inscription et d’un système de diffusion asynchrone du film et de la discussion.

Chères et chers collègues,

Jeudi 26 mars 2020, la Société des Américanistes recevra :

Nathan Wachtel, directeur d’études honoraire à l’EHESS

et Professeur honoraire au Collège de France,  qui présentera son ouvrage :

Paradis du Nouveau Monde (Fayard, 2019, 340 pages).

6pm, Salle de cinéma du Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, 37 Quai Branly, 75007 Paris.

Résumé : la découverte d’un monde jusqu’alors insoupçonné, à la fin du XVe siècle, suscita en Occident d’innombrables hypothèses et fantasmes. Que ce soit la localisation du Paradis terrestre au cœur de l’Amérique du Sud ou le problème de l’origine des populations indiennes, ces recherches se fondaient souvent sur des études remarquablement documentées, menées avec une rigueur que l’on peut presque dire scientifique. Parallèlement, parmi les populations amérindiennes, en réaction à la situation coloniale, se développèrent sur l’ensemble du continent américain des mouvements «messianiques » ou «prophétiques», récurrents dans la longue durée. Migrations vers le Terre sans Mal, attente du retour de l’Inca, vision extatique du retour des morts dans la Ghost Dance : ces mouvements combinent des croyances et pratiques autochtones avec certains apports occidentaux, en ordonnant ces derniers selon la logique propre des systèmes de pensée indigène. Ainsi se modela au fil des siècles l’identité indienne. L’auteur poursuit, avec ce nouveau livre, sa réflexion sur la pluralité des perspectives historiques, leur complémentarité, pour la restitution d’une histoire globale, et les traces que les traumatismes hérités du passé inscrivent dans les mémoires collectives.