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Category: Réunions et conférences_fr

23/02/2023 – Laura Fléty : “Les cortèges de la fortune. Danse, dévotion et prospérité à la Paz (Bolivie)”

23/02/2023 – Laura Fléty : “Les cortèges de la fortune. Danse, dévotion et prospérité à la Paz (Bolivie)”

Cher(e) membre de la société des américanistes,

Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence qui se tiendra le jeudi 23 février 2023, de 18h30 à 21h dans la salle de cinéma du musée du Quai Branly.

Laura Fléty, Chercheuse post-doctorante à la Casa de Velazquez, EHESS- Mondes américains/MUSIDANSE (Paris 8), Lauréate du Prix d’aide à la publication 2022 de la société.

y présentera :

Les cortèges de la fortune. Danse, dévotion et prospérité à la Paz (Bolivie)

Cette conférence sera l’occasion de présenter l’ouvrage : Les cortèges de la fortune. Danse, dévotion et prospérité à la Paz (Bolivie), publié aux Éditions Mimésis (2023). À partir d’un long travail ethnographique dans les fraternités de danseurs de La Paz (Bolivie), cette réflexion met en lumière les complexes pratiques chorégraphiques et rituelles d’une communauté d’artisans et de commerçant.e.s issue de la migration aymara. L’étude des processus esthétiques et créatifs que ces derniers déploient chaque année pour la plus grande fête patronale de la ville, révèle comment s’invente collectivement un rapport singulier à la destinée où la danse devient une réalisation du poids social, du poids de la richesse et de la mobilité de la fortune. En abordant la question de la dévotion et de la réussite sociale par le prisme des corporéités, des matérialités et des spatialités, cette présentation montrera plus largement comment une réflexion sur le corps en mouvement peut nourrir le regard anthropologique.

La conférence sera donnée en français

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses. Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

Société des Américanistes

Musée du Quai Branly

222 rue de l’Université

Paris 75343 Cedex

France

01/12/2022 – Assemblée Générale et présentation du livre « Living Ruins » dirigé par P. Erikson et V. Vapnarsky

01/12/2022 – Assemblée Générale et présentation du livre « Living Ruins » dirigé par P. Erikson et V. Vapnarsky

Chers membres de la Société des Américanistes,

Nous avons le plaisir de vous convier à l’ Assemblée générale de la Société des Américanistes le jeudi 1er décembre 2022 à 18h30 dans la salle de cinéma du musée du Quai Branly .

Celle-ci sera suivie d’ une présentation-débat autour du livre

Living Ruins: Native Engagements with Past Materialities in Contemporary Mesoamerica, Amazonia, and the Andes, (University Press of Colorado) en présence des éditeurs :

– Philippe Erikson (Université Paris Nanterre, LESC/EREA)

– Valentina Vapnarsky ( CNRS-EPHE, LESC/EREA et LAS )

Ainsi que certains des contributeurs :

– Laurence Charlier ( Université de Toulouse, LISST)

– Marie Chosson (INALCO, CESSMA)

– Antoinette Molinié ( CNRS, LESC)

et avec la participation des discutants :

– Charlotte Arnaud ( CNRS, ArchAm) et

– Cédric Yvinec (CNRS, Mondes Américains)


L’ouvrage Living Ruins: Native Engagements with Past Materialities in Contemporary Mesoamerica, Amazonia, and the Andes explore les relations qu’entretiennent les populations autochtones avec les vestiges matériels de l’activité humaine. À partir d’ethnographies fouillées, les chapitres permettent d’élaborer une position informée et critique qui nuance et conteste le discours institutionnalisé du champ patrimonial sur les vestiges du passé dans les paysages actuels. Dix études de cas provenant de la région maya, de l’Amazonie et des Andes analysent de façon contextualisée un vaste ensemble de récits, de rituels, de pratiques et d’attitudes envers différents types de vestiges. Les chapitres abordent des questions récemment débattues telles que les régimes d’historicité et de connaissance, les paysages culturels, les conceptions de la personne et de l’ancestralité, les artefacts et la matérialité. Ils se concentrent sur les perspectives autochtones locales plutôt que sur les récits dominants tels que ceux véhiculés par l’UNESCO, Hollywood, les agences de voyage et parfois même les universitaires. Les contributions fournissent des analyses critiques de la façon dont les gens se rapportent au lien entre les lieux et le temps, élargissant notre compréhension des différentes conceptualisations ontologiques du passé et de leur signification dans le présent.

La conférence se tiendra en français

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses. Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

Société des Américanistes
Musée du Quai Branly
222 rue de l’Université
Paris 75343 Cedex
France

20/10/2022 – Sara Ladrón de Guevara : “Entre jaguars et serpents. Les Olmèques face aux artistes et aux archéologues”

20/10/2022 – Sara Ladrón de Guevara : “Entre jaguars et serpents. Les Olmèques face aux artistes et aux archéologues”

Cher(e) membre de la société des américanistes,

 

Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence qui se tiendra le jeudi 20 octobre 2022, de 18 à 20h dans la salle de cinéma du musée du Quai Branly.

 

Sara Ladrón de Guevara

Academia Mexicana de Ciencias, Academia Mexicana de la Historia, Universidad Autónoma de Occidente et Universidad Veracruzana

 

y présentera :

 

Entre jaguars et serpents. Les Olmèques face aux artistes et aux archéologues

 

Cette conférence abordera le rôle que des artistes mexicains tels que Diego Rivera, Miguel Covarrubias ou encore Rubén Bonifaz ont eu dans la définition de la culture olmèque depuis ses premières découvertes. Elle montrera la manière avec laquelle leurs contributions, en caractérisant ce qui serait une esthétique olmèque, ont parfois eu plus d’impact sur la diffusion de cette notion que la recherche archéologique ; les images s’imposant souvent davantage que les données scientifiques.

 

La conférence sera donnée en espagnol

 

Pour information, la prochaine conférence, précédée de l’Assemblée Générale, aura lieu le 1er décembre 2022.

 

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses. Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

02/06/2022 – Ian Merkel : « Les termes de l’échange : les intellectuels brésiliens et les sciences sociales françaises »

02/06/2022 – Ian Merkel : « Les termes de l’échange : les intellectuels brésiliens et les sciences sociales françaises »

Cher(e) membre de la société des américanistes,

Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence qui se tiendra le jeudi 2 juin 2022, de 18 à 20h dans la salle de cinéma du musée du Quai Branly.

Ian Merkel

(Alexander von Humboldt Fellow, Department of History

Freie Universität Berlin, lauréat du prix d’aide à la publication 2021)

Les termes de l’échange : les intellectuels brésiliens et les sciences sociales françaises

Les idées les plus iconiques des sciences sociales françaises auraient-elles pu se développer sans l’influence des intellectuels brésiliens ? Alors que toute historiographie des sciences sociales brésiliennes reconnaît l’influence des universitaires français, Ian Merkel soutient que l’inverse est également vrai : les sciences sociales « françaises » ont été profondément marquées par les penseurs brésiliens, notamment ceux de l’Université de São Paulo. En utilisant le concept de cluster, Merkel retrace les réseaux qui unissaient Claude Lévi-Strauss, Fernand Braudel, Roger Bastide et Pierre Monbeig à l’USP, ainsi que leurs échanges avec des chercheurs brésiliens tels que Mário de Andrade, Gilberto Freyre, Caio Prado. Jr. et Florestan Fernandes.

Dans cet essai de biographie intellectuelle des sciences sociales brésiliennes et françaises, l’auteur établit des connexions qui éclairent d’un jour nouveau l’émergence de l’école des Annales, du structuralisme et de la démocratie raciale, tout en interrogeant les conditions de la construction du savoir à travers le travail de terrain et le dialogue scientifique. À une époque de remise en question des canons disciplinaires, cette conférence propose un recadrage de l’histoire de la pensée scientifique sociale moderne.

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses. Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

23/03/2022 – Philippe Descola, présentation de son ouvrage « Les formes du visible »

23/03/2022 – Philippe Descola, présentation de son ouvrage « Les formes du visible »

Cher(e) membre de la société des américanistes,

Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence qui se tiendra le mercredi 23 mars 2022, de 18 à 20h dans la salle de cinéma du musée du Quai Branly.

Philippe Descola

Professeur émérite au Collège de France, Laboratoire d’anthropologie sociale, président de la société de 2002 à 2021, y présentera son dernier livre : Les formes du visible (éditions du Seuil, 2021)

Après une présentation de l’ouvrage par l’auteur, la séance se tiendra sous forme de débat avec Grégory Delaplace (directeur d’étude EPHE), Jessica de Largy Healy (chargée de recherche CNRS, LESC), et Perig Pitrou (directeur de recherche CNRS, LAS).

Les formes du visible – Philippe Descola, Seuil, 2021

La figuration n’est pas tout entière livrée à la fantaisie expressive de ceux qui font des images. On ne figure que ce que l’on perçoit ou imagine, et l’on n’imagine et ne perçoit que ce que l’habitude nous a enseigné à discerner. Le chemin visuel que nous traçons spontanément dans les plis du monde dépend de notre appartenance à l’une des quatre régions de l’archipel ontologique : animisme, naturalisme, totémisme ou analogisme. Chacune de ces régions correspond à une façon de concevoir l’ossature et le mobilier du monde, d’en percevoir les continuités et les discontinuités, notamment les diverses lignes de partage entre humains et non-humains.

Masque yup’ik d’Alaska, peinture sur écorce aborigène, paysage miniature de la dynastie des Song, tableau d’intérieur hollandais du XVIIe siècle : par ce qu’elle montre ou omet de montrer, une image révèle un schème figuratif particulier, repérable par les moyens formels dont elle use, et par le dispositif grâce auquel elle pourra libérer sa puissance d’agir. Elle nous permet d’accéder, parfois mieux que par des mots, à ce qui distingue les manières contrastées de vivre la condition humaine. En comparant avec rigueur des images d’une étourdissante diversité, Philippe Descola pose magistralement les bases théoriques d’une anthropologie de la figuration.

***

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses. Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

03/02/2022 – Rodrigo Bulamah : « Les ruines circulaires : vie et histoire au nord d’Haïti »

03/02/2022 – Rodrigo Bulamah : « Les ruines circulaires : vie et histoire au nord d’Haïti »

Cher(e) membre de la société des américanistes,

Nous vous adressons tout d’abord nos meilleurs vœux pour cette année 2022.

Nous avons également le plaisir de vous annoncer que la prochaine conférence de la Société des Américanistes aura lieu le jeudi 3 février, à 18h (heure de Paris) en visioconférence.

Nous aurons le plaisir de recevoir le lauréat du Prix Jeune Chercheur.se de la Société des américanistes

Rodrigo Bulamah

Les ruines circulaires : vie et histoire au nord d’Haïti

Les ruines circulaires: vie et histoire au nord d’Haïti est un travail sur l’histoire depuis Milot, village au sein duquel différentes traces de temps passés se superposent et se croisent au cours des expériences rituelles et quotidiennes des habitants des mornes haïtiens. En portant mon regard sur les engagements avec les ruines, les ancêtres, les animaux et les symboles, est proposée une anthropologie dédiée à la production du passé, du présent et du futur dans ce contexte caribéen. En combinant l’ethnographie et le travail d’archives, je soutiens que l’histoire est un processus plus qu’humain, activement produit par le travail de divers agents qui engendrent des formes contemporaines de vie dans les ruines des projets coloniaux et révolutionnaires.

Le lien de connexion vous sera communiqué une semaine avant cette séance.

15/12/2021 – Assemblée Générale et film de M.A. Gonçalves et E. Altmann : « Under the Clouds »

15/12/2021 – Assemblée Générale et film de M.A. Gonçalves et E. Altmann : « Under the Clouds »

Cher(e) membre de la Société des américanistes,

Nous avons le plaisir de vous convier à l’Assemblée générale de la Société des américanistes le mercredi 15 décembre à 16h30 (heure de Paris), dans la salle de cinéma du Musée du Quai Branly.

L’Assemblée sera suivie, à 17h, de la projection et discussion du film « Under the Clouds » (Au-dessous des nuages), réalisé en 2015 par Marco Antonio Gonçalves et Eliska Altmann.

Portugais sous-titré en anglais, 74 minutes

En 1961, pour la première fois dans l’histoire du Brésil, une femme noire, Carolina Maria de Jesus, vivant dans un bidonville de São Paulo, écrit sur sa vie quotidienne et fait publier son journal intime. Quarto de Despejo (Le Dépotoir : Journal intime de Carolina Maria de Jesus) devenu le livre le plus populaire de l’histoire de l’édition brésilienne, a été traduit en dix-sept langues et est devenu un best-seller en Amérique du Nord et en Europe. Cinquante ans plus tard, les réalisateurs du film, inspirés par ce journal, partent à la recherche de personnages qui dialoguent en quelque sorte avec Carolina. Dans le bidonville Complexo da Maré, à Rio de Janeiro, cinq femmes révèlent différentes expériences et visions de leur vie dans le bidonville, créant ainsi des continuités et des discontinuités avec la vision poétique et critique de la vie exprimée par Carolina de Jesus. Les voix et les visions de ces femmes, Geandra, Iraci, Edilma, Maria da Paz et Vanessa, offrent une image revigorante et poétiquement riche de la vie dans les bidonvilles qui échappe aux thèmes actuels de la violence et de la domination masculine, révélant un bidonville littéralement vécu à travers un regard féminin. Grâce à la voix de Geandra, une actrice, les mots écrits par Carolina acquièrent une nouvelle vie, en dialogue avec les voix contemporaines des autres personnages, tout aussi forts, des femmes du complexe de Maré.

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses. Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

Pour information, la prochaine séance, prévue en janvier, sera l’occasion de la présentation des travaux des lauréats des Prix Jeunes chercheurs et d’Aide à la publication d’ouvrages scientifiques de la Société.

Candidatures au Conseil d’administration 2022-2024

Candidatures au Conseil d’administration 2022-2024

Aux membres de la Société des Américanistes

Appel à candidature au Conseil d’Administration

(date limite: 19 novembre 2021)

 

Chères et chers collègues,

En application des statuts de notre Société, il convient de procéder, dans les prochains mois, au renouvellement de son conseil d’administration, lequel est composé de 25 membres. Le nouveau conseil, qui sera élu pour les trois années à venir (2022-2024), désignera un nouveau bureau et fixera la composition d’un nouveau comité de rédaction du Journal. Par ailleurs, ce conseil doit, tous les ans, se prononcer sur le bilan et les orientations de la Société, ainsi que sur les Prix jeune chercheur·e et Aide à publication. Il est également attendu des membres du conseil d’administration qu’ils participent activement à l’administration et à la vie scientifique de la société.

Afin de lancer la procédure des élections à la mi-novembre, la Société recueille, dès ce jour et jusqu’au 19 novembre 2021, les candidatures de celles et ceux qui souhaitent siéger au conseil.

Conditions pour candidater :

– Seuls peuvent se présenter les membres ayant une fonction statutaire ou retraités d’une institution liée aux activités de recherche, d’enseignement ou concernant le patrimoine culturel.

Les candidats doivent également être à jour de leur cotisation.

Si vous avez un doute concernant ces conditions et le paiement de votre cotisation, nous vous prions d’écrire par courrier électronique à l’adresse de la Société.

Merci à chaque candidat de compléter le document ci-après et de bien vouloir nous le retourner (par voie électronique ou postale) avant le 19 novembre 2021.

_____________________________

Bulletin de candidature au Conseil d’Administration (date limite: 19 novembre 2021) :

NOM

Prénom

Adresse postale personnelle

Adresse électronique

Statut ou profession (indiquer votre établissement de rattachement)

 

A RENVOYER

– par courrier électronique de préférence à : societedesamericanistes@yahoo.fr

– ou postal à : Société des Américanistes, Musée du Quai Branly 222, rue de l’université, 75343 Paris Cedex 07

04/11/2021 – Carla Jaimes Betancourt : « Archéologie des Llanos de Moxos : la richesse est dans la diversité »

04/11/2021 – Carla Jaimes Betancourt : « Archéologie des Llanos de Moxos : la richesse est dans la diversité »

Nous avons le plaisir de vous annoncer que la prochaine conférence de la Société des Américanistes aura lieu le jeudi 4 novembre, à 18h30 (heure de Paris).

Exceptionnellement, cette réunion se déroulera dans la salle de cours 2 du musée du Quai Branly.

Nous aurons le plaisir de recevoir

Carla Jaimes Betancourt

(Département d’anthropologie des Amériques, Université de Bonn, Allemagne)

Archéologie des Llanos de Moxos : la richesse est dans la diversité

Pendant longtemps, la région amazonienne a occupé une position marginale dans l’histoire culturelle précolombienne des Amériques. Cependant, au cours des dernières décennies, les recherches archéologiques menées dans le cadre de nombreux projets ont révélé une complexité et une diversité surprenantes des processus culturels dans la région. En s’appuyant sur le cas des Llanos de Moxos en Bolivie, cet présentation résume les débats actuels et les différentes positions sur la domestication des plantes, l’origine des céramiques, les transformations du paysage, les forêts anthropiques et les développements culturels complexes à l’époque précolombienne dans le sud-ouest de l’Amazonie.

Les plaines de Moxos, dans l’actuel département de Beni en Bolivie, se caractérisent par un paysage presque entièrement anthropisé, résultat de plusieurs millénaires d’intense occupation humaine. A partir de 300 après J.-C., s’y sont développés des centaines de sites monumentaux qui, grâce aux techniques préhispaniques adaptées à la gestion des ressources naturelles, ont laissé de fortes empreintes dans le paysage. Moxos est une excellente illustration de la manière avec laquelle la diversité peut être le meilleur moteur du développement culturel au fil du temps. Cette conférence présente un aperçu de la recherche archéologique à Moxos et des études de cas dans des domaines spécifiques.

La conférence sera donnée en espagnol.

Pour information la prochaine séance aura lieu le 15 décembre.

Prière de vous présenter directement à l’entrée du musée (37 quai Branly), sans passer par les caisses.

Sauf changements, le pass sanitaire vous sera demandé à l’entrée du Musée. Le plan Vigipirate impose aux agents de sécurité du musée à ne pas autoriser l’introduction de valises (même cabines), sacs de voyage, sacs à dos, sacs de sport…

17/06/2021 – Anthony Webster – La compréhension d’un poème simple : poétique navajo, ethnopoétique et humanités de la parole

17/06/2021 – Anthony Webster – La compréhension d’un poème simple : poétique navajo, ethnopoétique et humanités de la parole

Cher(e) membre de la société des américanistes,

Nous avons le plaisir de vous annoncer que la prochaine conférence de la Société des Américanistes aura lieu le jeudi 17 juin 2021, à 18h (heure de Paris).

En raison de la situation sanitaire, cette rencontre se déroulera par visioconférence. Nous vous transmettrons le lien de connexion la veille de la rencontre.

Anthony K. Webster

(University of Texas, Austin)

La compréhension d’un poème simple : poétique navajo, ethnopoétique et humanités de la parole

Cette conférence s’inspire de différentes traditions. La première est une tradition américaniste qui peut être associée à Edward Sapir. Elle fournit la phrase d’ouverture de mon titre, liée tout autant à l’approche ethnographique qu’à ce qui fut parfois appelé la relativité linguistique. Cette perspective contribue à la fois aux traditions de l’ethnopoétique et à celle des recherches centrées sur la langue, attachée aux paroles de ceux avec qui nous travaillons en tant qu’anthropologues. Cette approche prend également en compte les cadres interprétatifs et les interprétations situées de ceux avec qui nous travaillons. Enfin, une troisième est une tradition d’interprétation esthétique Navajo.

Cette conférence porte sur un court poème écrit en navajo par Rex Lee Jim et quatre traductions de ce poème. Parmi les trois faites par des consultants Navajo, l’une est, d’un certain point de vue, plutôt surprenante. En effet, pourquoi un consultant le traduirait-il comme s’il était composé d’idéophones ? La quatrième traduction est la mienne. Je décrypterai ensuite la morphologie du poème en Navajo et révèlerai des aspects des traducteurs et du processus de traduction. Enfin, la transcription d’une conversation que j’ai eue avec le poète navajo Blackhorse Mitchell à propos de ce poème me permettra d’aborder les questions de l’iconicité phonologique (jeu de mots) et des qualités séduisantes de l’idéophonie (symbolisme sonore). Je soulignerai, pour finir, l’importance de prendre en compte les diverses manières par lesquelles les Navajos donnent sens et interprètent la poésie de Rex Lee Jim et suggèrerai, suivant la terminologie développée par mes collègues Pattie Epps, Anthony Woodbury et moi-même, que les humanités de la parole recèlent une riche valeur intellectuelle.

La conférence sera donnée en anglais